Mieux comprendre les débats sur les impôts aujourd'hui en explorant ses origines dans l'Ancien Régime:
https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-...
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Jeudi 20 décembre à 19h45
Amphithéâtre Richelieu, Sorbonne Université
(17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris)
Entrée : 10 € / 5 € (étudiants et lycéens, moins de 18 ans) Réservations uniquement en ligne, avant le 19 décembre (pas de vente sur place) : https://www.billetweb.fr/facheux
L’école Théâtre Molière Sorbonne, fondée en 2017 sous la direction de Georges Forestier, présente la première comédie-ballet de Molière, Les Fâcheux, accompagnée de la musique originale de Pierre Beauchamps jouée dans les entractes.
L’ensemble, conçu selon le principe de l’interprétation « historiquement informée » tente de se rapprocher au mieux de la manière dont ces œuvres pouvaient être exécutées vers 1660-1670.
Par les comédiens et la bande de violons de l’atelier Théâtre Molière Sorbonne sous la direction de Georges Forestier.
Direction artistique et scientifique : Mickaël Bouffard et Jean-Noël Laurenti.
Direction artistique de la bande de violons : Matthieu Franchin.
Théâtre Molière Sorbonne
Lettre d'information n°1 - Décembre 2018
Chers amis,
Le Théâtre Molière Sorbonne a le plaisir de vous adresser sa première lettre d'information. Après une première année d'activité, notre école a accueilli de nouveaux étudiants, ce qui lui permet de proposer une formation sur deux niveaux, débutants et avancés. L'enseignement destiné aux débutants prend la forme d'une Unité d'Enseignement ouvrant droit pour certains à des ECTS. En fonction de leurs performances et des besoins, certains débutants peuvent participer à la "troupe" formée par les avancés.
Pour le mois de décembre, nous proposons une reprise de la comédie des Fâcheux de Molière, après une première représentation le 2 juillet dernier au Théâtre Le Ranelagh. Parallèlement, pour l'année civile 2019 nous avons mis en répétition Sganarelle ou le Cocu imaginaire de Molière et Andromaque de Racine. Plus que jamais notre ambition est d'explorer systématiquement les indications contenues dans les sources historiques pour retrouver les pratiques de scène du XVIIe siècle et les mettre au service du spectacle vivant. Parmi nos grands chantiers figure la confection de costumes rigoureusement authentiques, à commencer par des costumes à la romaine pour la tragédie, grâce à un partenariat avec le Lycée des métiers La Source à Nogent-sur-Marne.
Nous avons par ailleurs le plaisir de vous annoncer la création de l'association Théâtre Molière Sorbonne, à laquelle vous pouvez dès à présent adhérer grâce au formulaire ci-joint, si vous souhaitez soutenir nos activités. Vous pouvez également vous inscrire à la liste de diffusion (http://eepurl.com/dMYBVI) pour recevoir régulièrement nos lettres d’information au sujet des spectacles et des activités de l’association.
Nous remercions enfin nos partenaires, qui nous apportent une aide irremplaçable pour cette entreprise unique : le Service culturel et le Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes de Sorbonne Université, l'ESPE de l'Académie de Paris, le Lycée des métiers La Source de Nogent-sur-Marne, le Lycée Angellier de Dunkerque, et l'Association pour un Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Georges Forestier, Mickaël Bouffard et Jean-Noël Laurenti
L’école Théâtre Molière Sorbonne
Une démarche archéologique pour une « interprétation historiquement informée »
Selon le principe qui a renouvelé l'interprétation de la musique ancienne, en retrouvant les techniques pour lesquelles elle a été composée, des recherches parallèles ont été menées depuis une quarantaine d’années pour retrouver le jeu du comédien des XVIIe et XVIIIe siècles. Le Théâtre Molière Sorbonne, fondé en septembre 2017 sous la direction de Georges Forestier, a pour but de contribuer à ces recherches tout en dispensant à ses étudiants une formation appropriée à ce type de démarche.
En matière de déclamation comme de geste, il convient d’affiner les approches (distinguer notamment les différents genres – nobles ou familiers –, les différents types de rôles, ainsi que les mutations au fil des périodes chronologiques), de croiser les diverses disciplines (linguistique, musique et musicologie, histoire culturelle, histoire de l'art, recherche archivistique, etc.) et de confronter la recherche documentaire avec la mise en pratique. Les développements récents de l'archéologie expérimentale sont également riches en enseignements méthodologiques.
Il convient par ailleurs de donner aux interprètes une formation corporelle qui se rapproche de celle des comédiens de l’époque. Nos acteurs reçoivent donc une initiation en technique vocale orientée vers le « chant baroque » et une initiation à la danse fondée sur les sources conservées.
Parallèlement au travail des comédiens, une bande de violons a également été constituée en vue de participer aux spectacles, pour assurer les entractes ou les intermèdes joués entre les actes des pièces de théâtre, comme cela se faisait au XVIIe siècle. Les musiciens s'appliquent ainsi à retrouver la technique du violon utilisée en France à l'époque de Lully : tenue basse du violon et tenue d'archet à la française, utilisation d'archets à hausse coincée, coups d'archets et ornementation d'après les sources historiques.
Comme pour la musique, le but de ce type d’« interprétation historiquement informée » n’est pas d’aboutir à une impossible « reconstitution », mais de proposer des spectacles aussi vivants et parlants qu’à leur création. La recherche est au service de la mise en spectacle.
Théâtre Molière Sorbonne
Directeur général : Georges Forestier
Direction artistique et scientifique : Mickaël Bouffard et Jean-Noël Laurenti
Direction musicale : Matthieu Franchin
Formation vocale : Sophie Landy
Formation danse : Guillaume Jablonka
Costumière : Delphine Desnus
Le Théâtre Molière Sorbonne est un atelier culturel de Sorbonne Université, soutenu par le Service culturel et le Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes de Sorbonne Université, en partenariat avec l'ESPE de l'Académie de Paris, le Lycée des métiers La Source de Nogent-sur-Marne, le Lycée Angellier de Dunkerque, et l'Association pour un Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Association Théâtre Molière Sorbonne • Service Culturel Sorbonne, 1 rue Victor Cousin • 75005 Paris theatremoliersorbonne@gmail.com
What: exhibition of weapons from the last 350 years at Versailles
When: now through 9 Dec 2018
Where: 78, boulevard de la Reine, 78000 Versailles
For more information:
http://www.versailles.fr/culture/etablissements/evenements-ville/les-arm...
Call for Papers--49th Annual Conference of the North American Society for Seventeenth-Century French Literature
Salt Lake City, Utah, USA
May 16-18, 2019
Enchantment and Disillusion in Seventeenth-Century France
In Science as a Vocation, Max Weber famously stated about the modern era, “The fate of our times is characterized by rationalization and intellectualization and, above all, by the ‘disenchantment of the world.’” Seventeenth-century French thinkers and writers such as René Descartes, Pierre Gassendi, and Pierre Bayle played no small part in initiating and accelerating this cultural process, providing in many instances the calculations and explanations that increasingly banished mystery and the supernatural in favor of rational enlightenment. In a moment that Weber may have seen as emblematic for the period, at the conclusion of Donneau de Visé and Thomas Corneille’s machine play La Devineresse (1679), the purported devil summoned by the titular character is forced to admit, with a gun to his head, that he is nothing but a procureur fiscal. The other-worldly gives way to a reality that is knowable and even banal.
But seventeenth-century France—and its literature in particular—by no means has a straightforward relationship with reason. As La Mesnardière memorably phrased it in his Poétique (1639), “À parler absolument, un poème n’est point raisonnable s’il n’enchante et s’il n’éblouit la raison de ses auditeurs.” The neat dichotomy of illusion and rationality breaks down in a period characterized by methodologies of theatrical enchantment, or where raison d’état is tied to a political machinery of spectacle. In early modern France, enchantment itself was often carefully calculated, and science could produce miracles, as in the case of Le Nôtre’s horticulture, celebrated by Crispin in Raymond Poisson’s Les Femmes coquettes (1672): “Moy qui vous parle, moy, j’ay veu dans Trianon, Quand le froid rendoit l’eau plus dure que le marbre, Les parterres fleuris, et les fruits dessus l’arbre.” Science, after all, had its charms, and literature could instruct as well as please.
This conference welcomes a discussion of early modern France as a turbulent locus of science and magic, skepticism and belief, disillusionment and charm. Possible panel topics (not meant to be exhaustive) may include:
Le merveilleux
Technology and wonder
Early modern French skepticism and/or disillusionment (e.g. Histoire des oracles, Pensées diverses sur la comète, etc.)
Spectacle
The poetics of enchantment
Changes in early modern ways of knowing
France and the Scientific Revolution
The politics of spectacle
Fairy tales
Popular beliefs
Superstition
Miracles and rituality
Voyages
Through an exploration of these themes, the conference also aims to interrogate our own critical moment, when the dominant method of academic critique (or as Paul Ricoeur labeled it, “l’herméneutique du soupçon,”) has come under increasing attack by Rita Felski and other prominent critics. Have critical methods grounded in disenchantment run their course? In what ways do the cultural productions of seventeenth-century France continue to fascinate, surprise, and beguile?
Proposal abstracts (300 words) should be sent to nasscfl2019@gmail.com by November 26, 2018.
The committee will evaluate the proposals and notify participants by December 15, 2018.
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Appel à communications
49e Congrès Annuel de la North American Society for Seventeenth-Century French Literature
Salt Lake City, Utah, États-Unis
16 à 18 mai 2019
Enchantement et désillusion en France au XVIIe siècle
Dans un passage célèbre de La Science, profession et vocation, Max Weber a déclaré à propos de l’époque moderne : « Le sort de notre temps se caractérise par la rationalisation et l'intellectualisation et surtout, par le désenchantement du monde. » Les penseurs et les écrivains français du XVIIe siècle tels que René Descartes, Pierre Gassendi et Pierre Bayle ont joué un rôle non négligeable dans l’élaboration et l’accélération de ce processus culturel, fournissant dans bien des cas les calculs et les explications qui ont progressivement banni le mystère et le surnaturel en faveur de l’illumination rationnelle. Dans un exemple que Weber aurait pu considérer comme emblématique de la période, au dénouement de la pièce à machines La Devineresse (1679) de Donneau de Visé et Thomas Corneille, le prétendu diable mandé par le personnage principal est forcé à admettre, un pistolet sur la tempe, qu’il n’est en fait qu’un procureur fiscal. L’autre monde cède la place à une réalité qui est connaissable, voire même banale.
Mais les rapports de la France du XVIIe siècle, et surtout de sa littérature, avec la raison sont plutôt compliqués. Comme La Mesnardière l’a exprimé de manière mémorable dans sa Poétique (1639) : « À parler absolument, un poème n’est point raisonnable s’il n’enchante et s’il n’éblouit la raison de ses auditeurs. » La dichotomie simpliste illusion/rationalité tend à disparaître à une époque caractérisée par des méthodologies d’enchantement théâtral ou par une machinerie politique liée intrinsèquement au spectacle. Au début de la France moderne, l’enchantement était souvent soigneusement calculé et la science pouvait produire des miracles, comme dans le cas de l’horticulture de Le Nôtre, célébrée par Crispin dans Les Femmes coquettes (1672) de Raymond Poisson : « Moy qui vous parle, moy, j’ay veu dans Trianon, Quand le froid rendoit l’eau plus dure que le marbre, Les parterres fleuris, et les fruits dessus l’arbre. »
Nous vous invitons donc lors de ce colloque à engager une discussion sur la France du XVIIe siècle en tant que lieu de tensions entre la science et la magie, le scepticisme et la croyance, la désillusion et le charme. Les sujets des communications et des séances (non exhaustifs) peuvent inclure :
Le merveilleux
Technologies et prodiges
Scepticisme et/ou désillusion en France au XVIIe siècle (Histoire des oracles, Pensées diverses sur la comète, etc.)
Spectacles
Poétiques de l’enchantement
Changements épistémologiques
La France et la révolution scientifique
Politiques du spectacle
Contes de fées
Croyances populaires
Superstitions
Miracles et ritualité
Voyages
À travers l’exploration de ces thèmes, le colloque vise également à s’interroger sur notre propre approche critique, alors que la méthode dominante de la critique universitaire, « l’herméneutique du soupçon » selon l’expression de Paul Ricœur, est sujette à de plus en plus d’attaques d’éminents critiques littéraires comme Rita Felski. Est-ce que les méthodes critiques fondées sur le désenchantement s’épuisent ? Comment les productions culturelles de la France du XVIIe siècle continuent-elles à fasciner, surprendre et séduire ?
Les propositions de communication (300 mots) sont à envoyer avant le 26 novembre 2018 : nasscfl2019@gmail.com
Le comité évaluera les propositions et en rendra compte aux intervenants le 15 décembre.