Qui est John Law? (source: Francis Assaf)

PROCHAINEMENT EN LIBRAIRIE John Law. La dette ou comment s'en débarrasser... Un ouvrage de Nicolas Buat dans la collection Penseurs de la liberté, Les Belles Lettres. [http://img.sbc36.com/5545/fmi3pqUo7ESBVzqVkenTSA/JL2.jpg] Nicolas Buat vous propose d'aller à la rencontre de l'aventurier économiste John Law (1671-1729), au-delà de la banqueroute retentissante de 1720 historiquement liée à son nom, dans cette première biographie générale, rocambolesque et accessible à tout lectorat. En clin d'oeil au Who's John Galt ? de La Grève, d'Ayn Rand, demandons-nous avec l'auteur: Who's John Law ? [http://img.sbc36.com/5545/fmi3pqUo7ESBVzqVkenTSA/JL1_1.jpg] Présentation de l'éditeur: À l'image du célèbre diamant dont il fit hommage au Régent en 1717, le nom de Law brille de mille feux. On ne le créditera pas seulement d’avoir introduit en France le billet de banque : son Système relevait d’une vision macroéconomique avant la lettre. Law surgit à un moment, somme toute banal de la vie économique de l’Ancien Régime, où l’argent circule mal faute de trouver à s’investir, et aboutit dans le coffre des rentiers. Plombées par vingt-cinq ans de guerre (1689-1714), les finances publiques sont exsangues, victimes d’un arbitrage historique en faveur de l’endettement et au détriment de l’impôt. Comme par miracle, le Système proposait un changement de paradigme. Premier banquier central de l’histoire de France, Law se brûla les ailes en actionnant les leviers tout neufs de la création monétaire et du soutien à l’économie... [http://img.sbc36.com/5545/fmi3pqUo7ESBVzqVkenTSA/JL1_0.jpg] John Law et Montesquieu John Law décrit par Montesquieu dans ses Lettres persanes, cité page 19 de l'ouvrage: « Dans une île près des Orcades, il naquit un enfant qui avait pour père Éole, dieu des vents, et pour mère une nymphe de Calédonie. On dit de lui qu’il apprit tout seul à compter avec ses doigts, et que, dès l’âge de quatre ans, il distinguait si parfaitement les métaux que, sa mère ayant voulu lui donner une bague de laiton au lieu d’une d’or, il reconnut la tromperie, et la jeta par terre. Dès qu’il fut grand, son père lui apprit le secret d’enfermer les vents dans des outres, qu’il vendait ensuite à tous les voyageurs. Mais, comme la marchandise n’était pas fort prisée dans son pays, il le quitta et se mit à courir le monde en compagnie de l’aveugle dieu du hasard ». [http://img.sbc36.com/5545/fmi3pqUo7ESBVzqVkenTSA/22510100984070L.jpg] John Law et Casanova Extrait de l'introduction, page 16: Né écossais, naturalisé français, mort à Venise, il appartient à l’élite restreinte des Européens cosmopolites où se mêlent aristocrates, hommes de lettres et aventuriers formant une sorte de jet-set avant la lettre. Lui-même n’est pas issu de la haute noblesse, et son système, puisque système il y a, n’a pas la pureté philosophique de celui d’un Descartes ou d’un Leibniz. Aventurier, familier des tables de jeu, il aurait pu demeurer l’obscur précurseur de Casanova qui parcourut l’Europe après lui en sens inverse, de Venise à Paris et de Paris à Londres. Or si Casanova, né aux abords du Grand Canal au moment où Law vient y mourir, demeure à jamais un chevalier d’industrie, un arlequin de la finance, alchimiste à ses heures, enfin et surtout un séducteur impénitent dont les entreprises amoureuses constituent la trame de l’existence, John Law, contrôleur général des finances du royaume de France, s’inscrit dans la lignée des grands ministres du règne de Louis XIV, qui se sont succédé depuis Fouquet et Colbert. Réussite étonnante, car rien ne destinait Law à la place qu’il a brillamment occupée avant d’être finalement exilé. Ses débuts évoquent plutôt ceux du Vénitien : une vie de dandy avant la lettre, un duel, une évasion, une fuite à l’étranger. Tous deux ont eu recours à leurs talents de joueur, de calculateur et même de mathématicien, puisque le hasard est aussi affaire de probabilités ; tous deux ont étendu le domaine de leurs gains en spéculant sur les effets publics et en arbitrant sur le marché des changes.