Jouer L’École des Femmes de Molière selon les sources historiques du XVIIe siècle

Vendredi 8 avril 2016 – 20h30

Théâtre de l'Ouest Parisien

1 place Bernard Palissy

92100 Boulogne

 

Réservations : frederic.sprogis@gmail.com 

 

Direction scientifique :

Pierre-Alain Clerc

Bénédicte Louvat-Molozay

Mickaël Bouffard

Jean-Noël Laurenti

 

Coordination de la mise en scène : Pierre-Alain Clerc

Partenaires :

Institut de Recherche sur la Renaissance, l’âge Classique et les Lumières (IRCL - UMR 5186)

Institut Universitaire de France

Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (UMR 7323)

Centre de Musique Baroque de Versailles

Association pour un Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècle 

 

Interprètes :

Olivier Bettens

Pierre-Alain Clerc

Luc Davin

Marc Douguet

Marine Frileux

Bénédicte Louvat-Molozay

Tiphaine Poquet / Aurélia Pouch

Frédéric Sprogis. 

 

Intermèdes : Chloé de Guillebon et Mackowiak, étudiants de la classe de clavecin de Noëlle Spieth (PSPBB)

 

Collaborateurs scientifiques :

Olivier Bettens

Mickaël Bouffard

Claude Bourqui

Philippe Caron

Philippe Cornuaille

Emanuele De Luca

Hubert Hazebroucq

Pierre Pasquier. 

Selon le principe qui gouverne les spectacles « historiquement informés », ce projet de recherche appliquée vise à permettre une mise en scène de L’École des Femmes qui s’appuie systématiquement sur les sources disponibles en matière de prononciation, diction du vers, comique, mouvement scénique, jeu comique et lazzi, scénographie, costumes et accessoires. Le but de cette démarche n’est pas seulement scientifique, mais vise à rendre les œuvres classiques plus accessibles au grand public en retrouvant les conditions et les techniques de jeu pour lesquelles elles ont été conçues, selon le principe qui a fait depuis un demi-siècle le succès de la musique ancienne sur instruments d’époque.

Pour cela, il s’agit donc de réunir tous les témoignages actuellement connus concernant la pratique de la troupe de Molière, mais aussi d’affronter les problèmes d’interprétation et de mise en œuvre qu’ils soulèvent. Il s’agit également de publier sous forme de ressources en ligne le résultat de ces recherches. Un travail collectif en ce sens, réunissant chercheurs et praticiens, est mené depuis l’été 2013.

Ce travail a déjà donné lieu à plusieurs sessions collectives entre le printemps 2014 et le printemps 2015, à des présentations d’extraits dans les universités de Montpellier, Lyon 3 et Lausanne, à une journée d’études au Centre de Musique Baroque de Versailles (30 mai 2015), ainsi qu’à un stage réunissant étudiants et enseignants-chercheurs de Montpellier, Lausanne et Fribourg (1er-2 avril 2015). Il se poursuivra en 2016 et 2017 par deux journées d’études organisées par le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (prononciation, esthétique du « naturel », costumes, décors, musique durant les entractes). Les résultats des recherches seront publiés dans un numéro de la revue Arrêt sur scène / Scene Focus.

Le spectacle présenté ce jour est le résultat d’un travail en cours dont certains aspects ont fait l’objet d’un traitement provisoire en attendant qu’une solution scientifiquement satisfaisante soit mise en oeuvre. La confection des costumes n’étant pas achevée, un seul d’entre eux correspond aux recherches menées en ce domaine ; les autres ne prétendent pas à l’exactitude historique et n’ont pour but que d’aider les acteurs à mieux incarner leur rôle. Les décors et les éclairages sont encore à l’étude. Par ailleurs, l’assimilation et l’incorporation des postures et gestes indiqués par les sources demandent un travail de longue haleine, de même que les habitus linguistiques choisis pour la diction : l’indulgence est donc requise pour les interprètes, qui sont des bénévoles. Quant aux déplacements scéniques, à la disposition des comédiens sur le plateau et à leur orientation par rapport aux spectateurs, des études publiées tout récemment sur le sujet restent à exploiter et à mettre en pratique ; dans l’état actuel, quelques scènes seulement ont servi à l’expérimentation des indications contenues dans les sources, mais dans beaucoup d’endroits les choix reposent sur des hypothèses. Enfin, les entractes étaient agrémentés de musique exécutée par des violons, probablement sans clavecin, mais un travail de recherche documentaire et pratique est à faire pour déterminer les effectifs, leur répertoire, leur place dans la salle, et pour exécuter les danses qu’ils jouaient au plus près des recherches organologiques et techniques. 

Source: Dramatica

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